Un champion paralympique épanoui

par LSA IDF / 30 juin 2022 à 11:23 Mise à jour 1 juil. 2022 à 08:21

 L'épanouissement d'un champion paralympique

Invité du grand événement festif de clôture du salon de l'AMIF Porte de Versailles, Charles-Antoine Kouakou a répondu à la demande de l'Association des Maires d'Île-de-France chère à son président Stéphane Beaudet.
Si le titre paralympique n'a pas changé d'un pouce le champion du 400 m de Tokyo, son environnement a été modifié par de multiples sollicitions. Après son retour du Japon il a fallu faire une "tournée " comme un rock-star en allant dans les différents conseils départementaux mais aussi l'Hôtel de ville de Paris jusqu'à l'Elysée ou "CAK" a reçu des mains du président Macron la légion d'honneur et surtout le temps d'échanger "Il a été sympa en me prenant dans les bras et moi j'ai fait pareil en discutant avec lui, même si cela fait drôle car ce n'est pas courant de parler avec le président de la France " a commenté avec beaucoup d'humour le 1er champion paralympique de l'histoire du sport adapté.
Toujours souriant avec tout le monde, disponible pour poser avec un évident plaisir aux multiples selfies, CAK semble tirer profit de ces multiples rencontres :"J'aime bien discuter mais aussi écouter les personnes. Bien entendu, cela m'a changé de ma vie d'avant et cette médaille est un moyen de faire connaissance. C'est amusant mais je trouve que les gens sont heureux de la tenir dans les mains en la trouvant très lourde" souligne-t-il amusé. Mais est-ce que le champion soupèse-t-il encore sa médaille quand il est seul ? :" Cela m'arrive, je la regarde et je pense à ces moments fabuleux. Mais je pense aussi très fort à Paris 2024". Et pour cause car le sportif de haut niveau né le 14 juillet 1998 (une date pour champion du monde et de liesse nationale) sera chez lui "Je vais jouer à domicile mais quand je vois ce stade qui sera plein, cela m'excite vraiment. A Tokyo il n'y avait personne dans les tribunes car c'était le COVID. Là cela faire du bruit et moi j'adore cela. Mais avant il me faudra faire les temps pour me qualifier car il y aura du beau monde. "
(Charles-Antoine Kouakou à l'écote des deux champions invités)
Dans l'enceinte du salon des maires, CAK a fait forte impression pas sa disponibilité et son sourire engageant. Une photo par çi, un cadeau reçu, des photos dédicacées offertes, un exercice au stand de la Fédération Française de Basket Ball qui a fait dire à l'animateur-entraîneur :" Il a des dispositions naturelles mais un champion de sa trempe se met vite en action quel que soit le sport. " Lucide, CAK a apprécié. "L'exercice du "Lucky Luke" était sympa mais les joueurs étaient vraiment bons" Un petit passage ensuite au stand Paris 2024 où toute l'équipe est venue discuter spontanément avec le champion :"J'espère que nous serons tous dans les tribunes pour vous applaudir le jour de la finale" Une attention sympa et au passage une invitation pour venir visiter les locaux..
(Une petite pose sympathique avec le sourire)
Mais le grand moment pour le francilien, qui habite Porte de Vanves (le régional de l'étape) a été de monter sur la belle scène de l'Agora avec un public fort nombreux pour l'événement festif de clôture. Avec Yvan Wouandji, vice-champion paralympique de cécifoot, Sofia Nabet, championne de France de boxe, CAK a répondu avec sa gentillesse coutumière en revenant sur ses exploits de Tokyo mais aussi sur sa vie à l'ESAT de Drancy, ses entraînements avec Vincent Clarico et les futures échéances à venir dont les championnats européens en Pologne du 16 au 24 juillet.
Pour maîtriser le calendrier très chargé de l'athlète, La Ligue Ile-de-France a programmé en petite cellule les sollicitations diverses et variées pour garder la fraîcheur au champion pour qu'il puisse se préparer au mieux pour Paris 2024. Il est évident que l'entraînement demeure la base essentielle avec Vincent Clarico, pièce essentielle du puzzle :" "Je travaille le matin comme jardinier à l'ESAT de Drancy et je m'entraîne à Anthony chaque jour avec Vincent 6 à 7 fois par semaine." Tout est programmé par Vincent qui donne à son champion les moyens de grandir pour les prochains objectifs à venir. La Ligue IF lui permet de manière éducative de s'exprimer par d'autres moyens que son corps dans l'expression orale où CAK a fait beaucoup de progrès.
La prise en compte de la déficience mentale et la mise en place d'outils de communication apportent à ce jeune de 24 ans une stabilité et une assurance.

Chaudement remercié par sa prestation sur la scène, CAK a pris les compliments avec retenue mais en aparté s'est adressé à Bruno Hennebelle pour lui demander :" Tu crois qu'il y a des choses à manger au buffet ". La jeunesse est belle et a aussi faim et pas que de victoires.  

(Sur le stand de Paris 2024 on admire et on soupèse la médaille de Charles-Antoine Kouakou)

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